TL:DR : prendre soin des objets n’est pas juste une manie et il faudrait sans doute s’y mettre.
Le podcast Arte "Prendre soin des objets
Le livre « Le soin des choses » des sociologues Jérôme Denis et David Pontille
Toute mon enfance j’ai entendu « Fais attention à tes affaires » et vu mes parents et leurs parents nettoyer, entretenir, réparer, ranger…
Jeune adulte, j’ai été étonnée que « tout le monde » ne fasse pas de même. Comment, on peut jeter un objet qui est devenu moins joli sans essayer de le nettoyer ou de le réparer un peu avant ? Ou un autre qui ne fonctionne plus bien sans même essayer de comprendre pourquoi ?
Nettement moins jeune adulte en 2023, me voilà râleuse de service, fouilleuse de poubelle et membre d’un repair café.
Suis-je la seule à penser comme ça, serais-je un peu piquée ou bien le monde ne tourne-t-il plus rond ? Alors oui forcément, c’était mieux avant, les jeunes d’aujourd’hui ma bonne dame etc. Mais quand même.
Et puis hier soir, la révélation : folle ou pas, piquée ou non je ne suis pas seule, même que Arte et des sociologues s’intéressent à la question, voir les liens plus haut.
Je vous conseille le podcast, vous y apprendrez la différence entre un objet et une chose. Vous découvrirez également que chaque objet est en fait une communauté.
Et vous, vous êtes plutôt « je jette et je rachète » ou « je fais durer au maximum » ?
Moi je sens que je vais commander le livre…
Hé oui, « ne pas se faire chier » est un peu considéré comme l’aboutissement d’une vie réussie. Je vais pas jeter la pierre, je suis comme tout le monde, mon cerveau aussi me donne du plaisir quand j’arrive à minimiser l’effort pour faire quelque chose. Mais en même temps, laisser ses détritus sur place et dans la rivière quand on va pique-niquer, c’est aussi « moins se faire chier » que de les embarquer. C’était socialement acceptable il y a pas si longtemps, et ça n’est plus le cas… gardons espoir.
(j’aime bien cette image du pique-nique, mais pour l’instant j’ai convaincu personne avec, donc elle doit pas être terrible…)
Ahah non mais c’est tout l’enjeu, perdre en confort pour le bien commun !
Je pense que l’image du pique-nique manque de mort et de destruction pour appater le chaland.