… Les gauches arabes apparaissent donc aujourd’hui faibles et divisées. Rappelons cependant que leur crise s’inscrit aussi dans un contexte de « droitisation du monde » et de crises globales des gauches : l’essoufflement, si ce n’est la disparition totale d’un vaste mouvement altermondialiste qui eut ses heures de gloire dans les années 2000, n’en est qu’un signe parmi d’autres. Cela ne signifie pas, comme le montrera ce dossier, qu’elles n’ont plus rien à dire sur le monde arabe et la géopolitique régionale, que leur héritage est perdu et qu’il n’y aura pas de relève.