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À l’heure où, en France notamment, des agressions antisémites physiques, verbales ou écrites, s’autorisent du martyre des Palestiniens, tandis qu’une islamophobie débridée s’autorise des victimes israéliennes, jusque dans de grands médias de masse, alors que ces récupérations instrumentales franco-françaises en viennent à occulter et piétiner les victimes d’un massacre toujours en cours, l’extrait qui suit nous parait la meilleure des introductions aux réflexions de Noëlle Cazenave-Liberman : « S’il ne devrait y avoir aucune injonction faite aux Juif.ves du monde de se prononcer sur les actions de l’État d’Israël – qui lui pourtant revendique de parler “au nom des Juif.ves” –, au même titre qu’il ne devrait y avoir aucune injonction faite aux Musulman.es de faire valoir un “pas en mon nom” lorsqu’il y a des attentats terroristes islamistes, il n’est pas possible d’ignorer, sinon l’importance du nombre (au regard de la communauté juive américaine), du moins la forte visibilité des Juif.ves américain.es manifestant pour les droits des Palestinien.nes, voire clairement contre le sionisme ». C’est dans ce sillage qu’a voulu se placer l’autrice, parce que, même si de nombreux mots sont redoutablement piégés, le silence peut être plus redoutable encore