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Alors que la France est en pleine crise immobilière, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est pris les pieds dans le tapis. Le locataire de Bercy a semble-t-il parlé trop vite et a été contraint de rétro pédaler sur les passoires thermiques, ces logements très mal isolés. Dans un entretien accordé au Parisien et publié mardi 26 septembre, il s’est déclaré “favorable, en particulier pour les copropriétés”, au report du calendrier de l’interdiction de la location de ce type de bien. Le lendemain, le ministre de l’Économie et des Finances a fait machine arrière au cours de la présentation du budget 2024. Il a plaidé pour une déclaration faite “à titre personnel” auprès du Parisien. C’est qu’entre le plafonnement des loyers et la nécessité de faire des rénovations pour avoir le droit de louer leurs biens, les propriétaires sont face à un casse-tête et plombent encore davantage un marché immobilier déjà sérieusement englué. Les chiffres sont pires que ceux anticipés par les promoteurs. Entre avril 2022 et mars 2023, les réservations de logements neufs ont chuté de 45 %, et c’est encore plus fort pour les maisons individuelles, d’après Véronique Bédague, la patronne de Nexity, l’un des plus importants groupes français d’immobilier. Selon elle, il y a 13 % de logements mis en chantier en moins, et le mouvement doit encore s’accentuer. Elle assure qu’il y aura un effet sur l’emploi dans le secteur du BTP. Pour le gouvernement, c’est une sacrée épine dans le pied. Car avec 270 milliards d'euros de valeur ajoutée, le secteur de l'immobilier représente plus de 11 % du PIB français. Le secteur emploie 2,5 millions de personnes. C’est également un boulet politique, car pour les Français, le logement est évidemment un sujet sensible. Cette crise du logement a de nombreuses conséquences sur l’économie. Parmi celles-ci, les entreprises ayant un besoin de saisonniers se retrouvent parfois en grande difficulté. La pénurie de logements nuit en effet aux employés saisonniers, qui éprouvent toutes les peines à pouvoir venir habiter sur place le temps de leur contrat. À Nice, une équipe de C dans l’air a rencontré des chefs d’entreprises confrontés à des problèmes de recrutement. La France n’est pas le seul pays confronté à une crise immobilière. Aux États-Unis, les taux d'emprunt ont dépassé 7 % et les prix des logements ne s’arrêtent pas de monter. En conséquence, le nombre de transactions a chuté. Certains citoyens se voient contraints de dormir dans leur voiture. En Chine, l’origine de la crise immobilière est différente. Elle est due à la santé économique de plusieurs immenses promoteurs immobiliers. Plusieurs d’entre-eux sont en effet ultra endettés. Xu Jiayin, le patron du géant national Evergrande, a d’ailleurs été placé en résidence surveillée ce mois-ci, a révélé ce mercredi l’agence Bloomberg. En août, le promoteur le plus endetté au monde, avec 322 milliards d’euros de dettes, avait annoncé faire l’objet d’une enquête de la Commission chinoise de régulation des marchés. Un autre géant de l’immobilier chinois, Country Garden, connaît également des difficultés, qui font craindre des conséquences encore plus graves pour l’ensemble de l’économie du pays. Quelles mesures l’exécutif peut-il prendre pour surmonter la crise du logement ? Comment trouver des solutions de logement pour les saisonniers ? Les crises immobilières en Chine et aux États-Unis menacent-elles l’économie mondiale ? Nos invités : - Henry Buzy Cazaux, Président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers - Emmanuel Duteil, Directeur de la rédaction - "L’Usine Nouvelle" - Pascal Hebel, Directrice associée chez C-Ways - Jean-Laurent Cassely, Journaliste, essayiste sur les nouveaux modes de vie, auteur de "La France sous nos yeux"
@flyos @Camus par contre on fait comment pour l’existant? on rachète, ou on exproprie pour l’euro symbolique?
Si c’est juste limiter les particuliers à un seul logement, pas besoin du sang et des larmes. Tu peux laisser les gens revendre ce qu’ils ont en trop sur une période donnée, suffisamment longue pour éviter un crash complet du bouzin. Ça ferait baisser les prix, mais c’est justement le but.
@flyos revendre à qui, du coup? à l’état? ça ressemble pas mal à une expropriation (un peu) déguisée, quand même : “vendez maintenant, ou on vous le prend quand même dans dix ans”. Dans le cas contraire, tu trouveras toujours des petits malins pour revendre le plus tard possible “au cas où la règle saute avant”.
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@Eikichi tu as une source pour ta dernière phrase? pour autant que je me souvienne, ça n’était vrai qu’à partir d’une certaine profondeur, pour le sol.
Note que l’usage illégitime de la violence (tabassage par des barbouzes) ne compte pas vraiment, sauf à rentrer dans la vieille logique survivaliste du “is only yours what you can defend by force”. Et auquel cas, à part ton slip…
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A tous les foyers qui cherchent un logement actuellement?
@Camus intéressant, qui fixe les prix?
Les négociations entre les acheteurs et vendeurs.
Les vendeurs seront incités à vendre parce qu’ils auront cette fameuse échéance à respecter.
Les acheteurs seront incités à acheter plus cher pour des biens de meilleure qualité ou mieux situés.
Les vendeurs seront moins avantagés qu’actuellement, mais c’est justement cette capacité à utiliser l’immobilier comme investissement qui est la cause du problème dont on parle
@Camus en effet, c’est juste dommage pour ceux qui ont justement utilisé cet investissement comme palliatif à des retraites officielles en mousse (coucou les indépendants) ; ils ont peu de poids politique, du coup ça peut effectivement marcher, en étant un rien cynique
Oui, je vois la problématique. Après, c’est encore un autre problème, si les indépendants s’étaient mis à privatiser les hopitaux pour s’assurer un revenu pour leur retraite, et qu’à un moment donné on avait voulu faire marche arrière pour rendre ces hopitaux publics, il y aurait aussi ce souci.
Je schématise pour l’exemple, mais c’est pour montrer qu’au final la question c’est décider si tout le monde a droit à un logement, ou si l’immobilier doit être considéré comme un instrument d’investissement.
@Camus on peut aussi admettre une position médiane, dans laquelle un investissement n’est pas mauvais en soi (typiquement, ici, on est contents que des privés achètent des logements vacants et les rendent louables sur leurs fonds propres… c’est autant qu’on n’a pas à mettre au bout d’argent public), mais que certaines pratiques méritent (et c’est un euphémisme) d’être encadrées