« Concrètement, depuis cette application, les Français pourront pendant un mois répondre à des questions ouvertes ou à choix multiples sur un motif déterminé. Le gouvernement viendra ensuite interagir depuis cette application pour apporter des réponses.
Les trois premières seront consacrées aux transitions écologique et énergétique, ainsi qu’au renouveau démocratique. L’emploi , la santé, la sécurité ou l’école devraient suivre.
Le gouvernement demande, par exemple, aux utilisateurs quels gestes ils sont prêts à faire pour réduire leurs usages numériques.
La seconde fonctionnalité offre aux citoyens la possibilité de poser des questions au gouvernement. “C’est-à-dire que les Français peuvent poser des questions sur l’application” et “peuvent voter pour la ou les questions qui seront directement posées au ministre en charge, qui répondra dans l’application”, a détaillé Olivier Véran sur France 2. “Chaque semaine, les ministres répondront à la question la plus populaire”, peut-on lire sur l’application. »
Bonne chance à ce.lles.ux qui chercheront à critiquer cette initiative, elles/ils en auront besoin.
Ok, on peut effectivement critiquer dans le sens où ça ne va pas assez loin.
1. C’est clair, dans une démocratie le demos a du cratos, cette appli ne donne aucun pouvoir, mais ça va dans le bon sens, c’est mieux que rien. Je ne m’attendais pas à ce que tout change et que nous passions d’un coup en démocratie, mais si ce genre d’action continue nous pourrions peut-être nous diriger vers une transition, c’est notamment pour ça qu’il faut l’encourager selon moi.
Cela dit, tu auras compris que je suis de ton avis, pas de celui de l’article cité, merci beaucoup pour la correction apportée par ton commentaire !
2. Ok, intéressant, ça c’est une bonne critique, en plus d’être informatif, c’est clair que la consultation de cette appli est inutile, plus encore que la CNDP ou le Grand Débat, mais je continue de me réjouir de l’existence de ces deux dernières, ainsi que des conventions citoyennes, ils auraient pu ne rien faire qui aille dans ce sens, et une réponse par semaine est un engagement intéressant.
3. Oui, et il y a une limite de caractères la plupart du temps, et pas vraiment d’interaction prévue, c’est plus une appli de sondage que de participation citoyenne ou pour débattre(, mais c’est déjà ça ?). Ça évoluera en cas de succès.
4. 'tain c’est sûr, je n’y avais pas pensé, merci encore pour ton commentaire !
@soumerd_retardataire @france
Bah le problème c’est qu’on n’est plus dans une phase de “découverte de la démocratie”. Ca fait des siècles qu’on fait de la démocratie, ça fait des décennies que des pouvoirs essaient d’exister en dehors de l’Etat (“la Société Civile”), des expériences on en a fait plein mais l’Etat a continuellement descendu leur autorité pour garder la sienne au-dessus de tout.
Ce qu’il fait là n’est pas petit parce qu’il ne sait pas comment faire mais bien parce qu’il sait ce dont il ne veut pas, et donne donc les sillons dans lesquels il accepte que le débat existe.
Lorsque Grenoble avait mis en place une forme de RIC, en laissant les citoyen.ne.s porter une revendication qui devait à minima être discutée par le conseil municipal, voire être mise en place, la préfécture a dit non. Aujourd’hui la ville a remis en place quelque chose de similaire, vu que les habitant.e.s continuaient quand même de remonter des trucs et que le conseil municipal continuait de les mettre à l’ordre du jour. Je connais pas les détails, mais j’ai l’impression que c’est accepté aujourd’hui parce que formellemnet le maire peut toujours dire non et garder la main.
Accuser l’Etat de manque d’expérience ce serait être bien charitable avec lui