Cinq Espagnols et trois Chinois soupçonnés d’avoir préparé un cambriolage d’ampleur afin de dérober des antiquités asiatiques sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris.
De fait, ce groupe apparaît comme un agrégat de camarades, parfois amis d’enfance, dont certains sont des délinquants occasionnels. L’un est au chômage, un autre vend des sandwichs. Deux d’entre eux ont un profil plus chevronné. Notamment Juan Maria G. P., surnommé « El Nino Juan », qualifié par le magistrat instructeur d’« aguerri aux cambriolages, expert de la conduite automobile et très dangereux ». C’est lui qui se renseigne sur Internet au sujet du « museo de fuentenebleau », tandis que sur WhatsApp son acolyte Juan Carlos H. G. est chargé de communiquer avec un donneur d’ordre baptisé « Chin ».
Le commanditaire présumé, M. Hu, simple mécanicien selon ses dires, justifie d’abord sa présence en France comme une prospection en vue de trouver un restaurant à retaper, puis il évoque l’achat d’un tableau de Dali, et enfin l’occasion de jeter un œil à une collection d’art, toujours pour le compte d’un certain « Chinois d’Espagne », sans jamais pouvoir le nommer. A l’entendre, cet homme insaisissable serait le vrai le chef d’orchestre de l’opération.
La poursuite des enquêtes en Espagne ne donnera ni nom ni visage à ce « Chinois d’Espagne ». En Italie, en revanche, deux proches de M. Hu, eux aussi du voyage hivernal à Fontainebleau, sont retrouvés en application d’un mandat d’arrêt européen. Le premier, D. Liu, est arrêté près de Vérone, le 16 janvier 2022. L’autre, Y. Li, le 12 août 2022, à Prato. Cette ville de Toscane est connue pour sa communauté chinoise nombreuse et très organisée, réputée dans le domaine de la confection textile. D’après les enquêteurs spécialisés, c’est en Chine que pourraient être revendus les objets précieux du musée de Fontainebleau, hors de tout cadre légal, tant ils seraient aisément repérés par des experts s’ils devaient ressurgir dans une vente aux enchères publiques.
La question des instigateurs du casse, comme du devenir attendu des œuvres ciblées, sera au programme du procès en correctionnelle des cinq Espagnols et des trois Chinois, dont la date d’audience n’est pas encore fixée, qui devra confronter les autoproclamés « abrutis de Madrid » à leurs énigmatiques commanditaires. Au-delà de ce défi, sans doute sera-t-il aussi question d’un autre mystère ayant pour cadre ce même cabinet de curiosités aux trésors si convoités : celui du vol de la nuit du 1er mars 2015. En sept minutes, une quinzaine d’objets asiatiques inestimables avaient été dérobés. Ni ce faramineux butin ni les auteurs du casse n’ont été à ce jour retrouvés.
Un certain « Chinois d’Espagne »
De fait, ce groupe apparaît comme un agrégat de camarades, parfois amis d’enfance, dont certains sont des délinquants occasionnels. L’un est au chômage, un autre vend des sandwichs. Deux d’entre eux ont un profil plus chevronné. Notamment Juan Maria G. P., surnommé « El Nino Juan », qualifié par le magistrat instructeur d’« aguerri aux cambriolages, expert de la conduite automobile et très dangereux ». C’est lui qui se renseigne sur Internet au sujet du « museo de fuentenebleau », tandis que sur WhatsApp son acolyte Juan Carlos H. G. est chargé de communiquer avec un donneur d’ordre baptisé « Chin ».
Le commanditaire présumé, M. Hu, simple mécanicien selon ses dires, justifie d’abord sa présence en France comme une prospection en vue de trouver un restaurant à retaper, puis il évoque l’achat d’un tableau de Dali, et enfin l’occasion de jeter un œil à une collection d’art, toujours pour le compte d’un certain « Chinois d’Espagne », sans jamais pouvoir le nommer. A l’entendre, cet homme insaisissable serait le vrai le chef d’orchestre de l’opération.
La poursuite des enquêtes en Espagne ne donnera ni nom ni visage à ce « Chinois d’Espagne ». En Italie, en revanche, deux proches de M. Hu, eux aussi du voyage hivernal à Fontainebleau, sont retrouvés en application d’un mandat d’arrêt européen. Le premier, D. Liu, est arrêté près de Vérone, le 16 janvier 2022. L’autre, Y. Li, le 12 août 2022, à Prato. Cette ville de Toscane est connue pour sa communauté chinoise nombreuse et très organisée, réputée dans le domaine de la confection textile. D’après les enquêteurs spécialisés, c’est en Chine que pourraient être revendus les objets précieux du musée de Fontainebleau, hors de tout cadre légal, tant ils seraient aisément repérés par des experts s’ils devaient ressurgir dans une vente aux enchères publiques.
La question des instigateurs du casse, comme du devenir attendu des œuvres ciblées, sera au programme du procès en correctionnelle des cinq Espagnols et des trois Chinois, dont la date d’audience n’est pas encore fixée, qui devra confronter les autoproclamés « abrutis de Madrid » à leurs énigmatiques commanditaires. Au-delà de ce défi, sans doute sera-t-il aussi question d’un autre mystère ayant pour cadre ce même cabinet de curiosités aux trésors si convoités : celui du vol de la nuit du 1er mars 2015. En sept minutes, une quinzaine d’objets asiatiques inestimables avaient été dérobés. Ni ce faramineux butin ni les auteurs du casse n’ont été à ce jour retrouvés.
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