Pour Mathilde Sallé de Chou, le mot prison vient du latin “prensionem” qui traduit la notion d’arrêt. Enfermés toute la journée dans 9 m2, les corps sont à l’arrêt, les mouvements sont contraints. C’est de cette réflexion que naît le projet du chorégraphe Angelin Preljocaj qui a décidé d’accompagner des femmes incarcérées aux Baumettes à Marseille dans la préparation d’un spectacle. La danse se mue alors en évasion.

Durant quatre mois, le danseur et chorégraphe a travaillé avec les détenues de la prison des Baumettes. Un projet essentiel pour ces femmes qui parviennent, grâce à la danse, à s’exprimer et à crier au monde leur valeur. Une bouffée d’air frais dans un système carcéral qui a plutôt tendance à écraser celles et ceux qui purgent leur peine dans l’ombre et l’indifférence.