L’urine, riche en azote et phosphore excrétés par le corps humain, pourrait bien être une solution alternative à l’utilisation d’engrais de synthèses

dont les prix explosent à cause de la guerre en Ukraine. Une dépêche AFP sur le sujet, vantant «un engrais inattendu, mais efficace et moins polluant», et un reportage vidéo du Parisien sur une expérimentation menée à Saclay (Essonne) par la chambre d’agriculture sont abondamment repris depuis ce matin.

La nouvelle n’a rien de surprenant, puisque les engrais sont essentiellement constitués d’azote, phosphore et potassium, nutriments nécessaires aux plantes pour pousser, et contenus dans l’urine. L’AFP rappelle ainsi que pendant longtemps, les excréments des villes ont servi dans les champs agricoles, avant d’être supplantés par les engrais chimiques. Sur les blogs de jardiniers amateurs, les conseils pullulent pour utiliser au mieux son urine au potager. Aujourd’hui, les boues de stations d’épuration peuvent déjà être épandues sur les terres agricoles, selon une réglementation bien précise. Par ailleurs, les lisiers, issus des déjections d’animaux d’élevage, sont déjà largement utilisés pour fertiliser les terres. Pour autant, le jour où l’on verra à grande échelle des champs pulvérisés de litres de pipi n’est pas encore arrivé.